« Des communes où tout est ouvert, d’autres où tout est fermé. Et puis il y celles qui font moitié. Absurde. » Ce tweet jeudi de Pauline Deglume, jeune journaliste responsable de la cellule Bruxelles au quotidien la DH résumait bien l’état d’esprit des Bruxellois après 6 jours de surréalisme à la Belge. S’y ajoutent l »inquiétude et les interrogations avec depuis samedi, le niveau 4 de l’état d’urgence, métro, écoles, établissements publics et grands magasins fermés, leur réouverture ayant été décidée mercredi. Ce jour-là, les enfants ont pu retourner dans les écoles et les étudiants à l’université. Entre temps, ce furent beaucoup de sirènes, des chasseurs ardennais devant les bâtiments publics et la guerre vue par les « heureux du monde », avec des selfies devant les véhicules blindés des transports de troupes.
Ville morte
En « rue »,comme on dit à Bruxelles-rien ne semble changer. Aussi chacun finit-il par se demander si le gouvernement fédéral n’en a pas fait un peu trop dans ce principe de précaution, il est vrai sans rencontrer aucune critique dans la presse.
Reste que sept jours après cet état de siège, les interrogations demeurent tandis que les forces de sécurité ont lancé quelques opérations dans les communes à forte présence maghrébine-plus de 90% des individus arrêtés ayant été par la suite
relâchés.
Bref, les Bruxellois ont eu très peur mais sans savoir bien pourquoi; ils ont a beaucoup marché, les tables des restaurants sont restés vides, la plupart restant vissés chez eux devant les spéciales de TF1, France 2, RTL, Tvi et la RTBF avec cette idée que l’on préfère que les Français pensent à nous en faisant des blagues sur notre dos ou nous envient pour nos frites et nos gaufres.
Par Christian Dauriac